Données de l'atlas dynamique des odonates de France
Nehalennia speciosa est une espèce relicte périglaciaire, éteinte en Belgique et au Luxembourg et très menacée en Allemagne. Une seule localité est connue sur une seule station pour cette espèce très rare en France. Elle est évaluée « régionalement éteinte » en Rhône-Alpes (Sympetrum, 2014), la dernière mention de son observation datant de 1876 dans les environs de Chambéry. Elle est « en danger critique » en Franche-Comté à la suite de sa redécouverte dans le Jura après 133 ans sans observations sur le territoire national (Cbnfc-Ori, 2013). Son échantillonnage peut être fait par dénombrement des adultes avec le relevé des comportements reproducteurs, selon les modalités des protocoles CILIF et STELI. Mâles et femelles sont de même physionomie que les espèces de petite taille de la famille des Coenagrionidae, notamment Ischnura pumilio. Toutefois, la couleur vert métallique du thorax et de l’abdomen et son vol frêle peuvent faire penser à un petit Lestidae.
Les individus volent assez peu et demeurent cachés dans la végétation riveraine des plans d’eau tourbeux. Capables d’une certaine dispersion, des plans d’eau distants d’une dizaine de kilomètres peuvent être colonisés.
La vie larvaire dure 1 an pour 80-90% de la population, 2 ans pour le reste de la population.
Photographies issues des données de l'INPN.
Eaux stagnantes oligotrophes et mésotrophes, où elle se concentre principalement sur les rives marécageuses des tourbières à sphaignes et des marais mésotrophes envahis de scirpes, carex, prêles, joncs, comarets, etc.
Un niveau d'eau bas mais constant (autour de 10 cm). Des tiges, surtout de cypéracées d'une hauteur de 30 à 70 cm.