Cette espèce boréo-alpine, aux aires de répartition disjointes, n’est connue en France que des Vosges et des Alpes à des altitudes supérieures à 800 m. Son échantillonnage peut être fait par recherche des exuvies et les adultes peuvent être dénombrés en relevant les critères d’autochtonie, selon les modalités du protocole CILIF. Somatochlora alpestris peut être confondue avec les autres espèces du genre Somatochlora.
Les mâles sont territoriaux et agressifs envers leurs congénères. Ils défendent parfois leur territoire de chasse. Ils volent en prospectant au-dessus des points d’eau ensoleillés (gouilles et rives), changeant régulièrement de sites à la recherche de femelles en train de pondre. Ils plongent dans la végétation sur la femelle repérée pour l’accouplement. Les femelles restent discrètes, elles insèrent leurs œufs dans les sphaignes et la tourbe.
La vie larvaire dure de 3 à 5 ans. Les jeunes larves vivent dans la tourbe des dépressions inondées. Elles résistent aux périodes répétées et prolongées d’assèchement et de gel. Les émergences sont synchrones sur une courte période dans chaque site (50% des imagos émergent en une semaine).
Photographies issues des données de l'INPN.
Tourbières à sphaignes et mares tourbeuses, en altitude.
Présence de tourbe et de sphaigne.