Les 33 espèces ciblées par ce Plan national d’actions occupent des habitats qu’il est difficile de décrire de manière exhaustive, car les odonates ont des exigences fines dépendant à la fois de leurs habitats larvaires et des milieux environnants.
Les espèces liées à ces grands types de milieux sont associées à la dynamique de l’hydrosystème fluvial. Cependant, certaines espèces sont liées à des cours lents et certains aménagements comme des retenues génèrent des micro-habitats larvaires favorables.
Les méandres des fleuves ou des rivières créent des zones plus calmes et plus profondes où le courant
est ralenti et où les dépôts de sédiments et les embâcles facilitent l'accumulation de débris végétaux,
offrant ainsi des habitats favorables au développement de certains Odonates. Les espèces liées à ces
grands types de milieux sont associées à la dynamique de l’hydrosystème fluvial. C’est notamment le
cas de certains gomphes (Stylurus flavipes ou Ophiogomphus cecilia) dont les larves vivent plus ou
moins enfouies sur les bancs de sédiments. Certaines espèces, telles que Oxygastra curtisii et Gomphus graslinii sont liées à des cours d’eau plus lents. La première utilise les chevelus racinaires des arbres rivulaires comme habitat larvaire. La seconde peut être favorisée par les zones sableuses, si possible recouvertes de débris végétaux qui génèrent des microhabitats larvaires propices. En domaine méditerranéen, les cours d’eau ont un régime de crues et d’étiage particulièrement marqué, ce qui a
un caractère limitant sur les peuplements. Malgré tout, on retrouve Macromia splendens sur plusieurs stations.